Lecture: David Mitchell, Cartographie des nuages
Découvert par hasard et motivée par l’affiche du film qui sortira ici bientôt. Et par le titre, poétique, intriguant et presque mystique.
Le roman à une structure insolite, six histoires qui s’emboîtent et se perpétuent, depuis le récit de voyage historique du XIXeme jusqu’au futur post apocalyptique. Des personnages qui se font écho, comme un éternel recommencement. Mais surtout la peinture d’une humanité sombre et violente, engendrant sa propre perte à force d’envie de pouvoir et de richesses. L’image n’est pas tendre. « Les faibles sont la chair dont les forts font bonne chair. Manger ou être manger, tout est dit ». Mais dans chacun des récits, il y a aussi l’espoir, la foi d’un homme ou d’une femme dans un avenir moins sombre. « Me dévouer à la construction d’un monde que je veux léguer à mon enfant, et non point que je le crains voir hériter, voilà ce pour quoi la vie vaut la peine d’être vécue ».
Ce ne fut pas toujours une lecture facile, j’ai bien souvent, surtout au début, été tentée de refermer sans suite. Des longueurs, des égarements, on y perd l’intention de l’auteur… Mais à la fin, tout fait sens, et il en ressort une force et une profondeur qui laisse une marque et le sentiment d’une belle œuvre.
